Billets qui ont 'Prison Break' comme oeuvre.

Retour d'Avignon

A neuf heures, sur l'eau avec Gwenaële. Qu'il fait beau, que c'est beau. La Seine est un lac.

A trois heures je vais récupérer O. à la gare de Marne-la-Vallée. Le plan de circulation est étrange: la route fait un U devant la gare (donc une impasse prévue pour qu'on en sorte), et l'entrée de ce U est défendue par une barrière qui oblige à prendre un ticket: c'est en fait un arrêt-minute obligatoire (je dis obligatoire car il n'y a pas de sorties latérales qui permettraient de ne pas entrer dans le U).

Bouchon pour arriver jusqu'à la gare (la route est en cours d'élargissement. Des platanes de quinze ou vingt ans ont été plantés (solidement arrimés à des cadres en bois): déplacés et replantés lors de l'élargissement?), bouchon pour en partir. Je règle l'application Michelin sur "le plus court" (j'ai abandonné Waze qui ne connaît plus que les quatre voies) et nous rentrons par les petites routes (château de Ferrières, moissons, quelques kilomètres de forêt). O. raconte Avignon, les spectacles auxquels il a assisté. «Rien de classique», précise-t-il. Il a aimé Le Maître et Marguerite, Convulsions, Signé Dumas. Il a rarement autant parlé, raconté. Je suis heureuse.


Je finis la saison 4 de Prison Break.

J-6 Dans les détails

Mise en page des menus (rédaction approximative car j'ai laissé mon dossier au bureau: nous ne savons plus exactement ce qui est prévu. Par ailleurs j'ai à nouveau oublié le nom du vin rouge laissé au château en septembre. Impossible de remettre la main sur le papier où je l'avais noté).
Impression du nom des tables.
Je continue à peser mes petits paquets en regardant la saison 4 de Prison Break.

Recherche de mécanismes

Prison Break saison 1. La question que se pose le scénariste est la suivante: quel est à ce stade du récit l'élément indispensable au plan d'évasion? Puis il le fait disparaître: un morceau de peau tatouée, l'accès à la cabane d'où part le tunnel, le jeu de la trappe dans l'infirmerie, etc.
Oz saison 2. La question est "qu'est-ce qui pourrait déstabiliser ce personnage, quel est son point faible?" Adebisi et l'Afrique, Vern et ses fils, O'Reilly et son frère… La réponse est très souvent la famille. La famille est le lieu de la force et de la faiblesse.

Ainsi fait-on survenir les péripéties. C'est assez simple. Beaucoup plus difficile, comment les résout-on ? Comment passe-t-on outre ?
A étudier: les jeux d'entrées/sorties de personnages, car nous sommes en milieu clos. Faire entrer un nouveau personnage n'obéit à aucune règle, c'est l'occasion pour le scénariste d'exercer son arbitraire. Mais chaque personnage doit arriver avec une histoire déjà riche saturant l'espace de nouvelles lignes de force (un clan, une famille, un savoir-faire (la loi, le baskett, le violoncelle, la drogue, la haine raciale,…), des appuis extérieurs, etc) et obligeant chacun à se repositionner. Trois ou quatre phrases, quelques gestes, suffisent à chaque fois à faire comprendre les nouvelles hiérarchies au téléspectateur.

Pierre qui brûle : cinq opérations, cinq lieux, cinq moyens, en crescendo: un musée, une prison, un commissariat, un asile d'aliénés, une banque; des uniformes, un camion, un hélicoptère, une locomotive, un hypnotiseur. Amusant de constater que le téléphone portable transformerait considérablement les derniers chapitres.
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